S’il y a bien une mode depuis le début des années 2010, c’est d’inventer des modes. Et parmi elles, la DIGITAL DETOX. Parce que oui, comme tout ce qui est numérique et nous prend beaucoup de temps, les réseaux sociaux, c’est MAL. Alors pour « déconnecter », on fait des digital detox. Et bien moi, désolé, je comprends pas.
[divider]LA DIGITALE DETOX POUR DECONNECTER … OU SE DONNER BONNE CONSCIENCE[/divider]
Pourquoi toujours les réseaux sociaux ?
On ne va pas se mentir, le plupart des articles mentionnant les réseaux sociaux, sont écris pour taper dessus. « Oualala les réseaux sociaux c’est pas bien ». Et quand on parle de digital detox, c’est toujours pour leur échapper. Pas à la télé, ni Internet en général, non, les réseaux sociaux. Mais personnellement, j’ai rarement vu des articles sur les bienfaits des réseaux sociaux. Sauf en cas de catastrophe ou d’élan de solidarité. Et pourtant, les réseaux sociaux, c’est quand même génial ! C’est quand même devenu le seul endroit où tu peux aborder des gens ou t’incruster dans une conversation sans passer pour un psychopathe ! Halleluia ! Mais visiblement, ça nous éloigne de notre « moi intérieur » …
Finalement, à quoi bon faire une digital detox ?
Je l’avoue volontiers, je l’ai même tweeté juste hier, je passe un temps incalculable sur Twitter. Pour moi, ce réseau est une merveille. Trop de temps ? Ca dépend sûrement pour qui. Mais cela ne veut pas dire que, en famille, en soirée ou en voyage, je suis incapable de m’en séparé, bien au contraire ! Si je trouve le concept de digital detox absurde, c’est pour deux raisons.
Les gens qui ont pas Twitter, je me demande comment ils font … Je veux dire, je suis tellement souvent dessus j’imagine pas sans …
— Franck – GeekEtc (@Frk_C) 16 octobre 2017
La première est que nous ne sommes pas « malades ». Je ne dis pas qu’il n’y a pas une minorité de cas extrêmes, mais développer une réelle addiction aux réseaux sociaux au point d’en développer des symptômes physiques ou psychologiques … faut y’aller. Les réseaux sociaux ne sont pas nocifs et ne nous rendent pas « malades ». Ils sont ancrés dans le quotidien comme quelqu’un qui va chercher son journal tous les matins ou qui doit absolument prendre sa dose quotidienne de Plus Belle La Vie à 20h10.
La deuxième raison est la durée. « Je fais une digitale detox pendant 3-4 jours / Une semaine ». A quoi bon ? On va donc éviter les réseaux quelques jours, faire du sport, du yoga, tricoter à la place. Et à la fin de la semaine, on replonge dedans comme si de rien n’était ? Je respecte les gens qui en ressentent peut-être le « besoin », mais je ne le comprend pas. Ce serait comme dire « j’arrête de fumer pendant une semaine, ça va me faire du bien » et qu’on recommence le 8ème jour. Et puis honnêtement, en 2017, on m’explique comment couper complètement et définitivement du digital ?
[divider]DIGITAL DETOX OU DIGITAL RECUL ?[/divider]
Alors attention, cet article n’a pas pour but de juger les gens qui veulent faire une digital detox. Après tout, vous faites bien ce que vous voulez ! J’en ai juste assez, que tout ce qui est nouveau et virtuel fasse l’objet d’une « réincarnation du mal ». Ça a d’abord été la télé, puis les jeux vidéo, puis maintenant tout ce qui touche à Internet. Toutes ces choses qui nous coupent « de la vraie vie ». Mais qui par ailleurs ont permis à des milliers de personne qui n’osaient pas avant, d’exprimer leur créativité, de rencontrer des gens, l’amour même parfois, de trouver du travail, d’inventer de nouveaux moyens d’informer ou de rester en contact avec sa famille.
Alors oui, il y a parfois des dérives, et peut-être qu’on y passe énormément de temps. Mais plutôt que des digital detox, ne faudrait il pas simplement commencer par l’éducation et l’information ? Apprendre aux gens à avoir le recul nécessaire sur ces plateformes qui, malgré quelques mauvaises pratiques et quelques boulets présents, peuvent nous apporter beaucoup de différentes façons ? Les réseaux sociaux ne remplaceront jamais les réelles interactions humaines, je n’en doute pas, alors arrêtons de vouloir nous trouver de nouvelles « maladies » et faire croire aux gens qui ont trouvé un moyen d’expression, qu’ils ont quelque chose qui ne va pas chez eux.
Si vous avez déjà essayé ou êtes « pratiquant » de la digital detox, j’attends vraiment vos témoignages en commentaires pour savoir si cela vous a vraiment été bénéfique, ou les raisons pour lesquelles vous avez décidé, pendant quelques jours de déconnecter 🙂
A bientôt !